L’assemblée générale 2017 de la Fédération ADMR de Lozère s’est déroulée jeudi 7 juin 2018 à Mende, en présence des membres bénévoles représentants les 22 associations locales ADMR ainsi que des salariés administratifs.
Cette assemblée fait suite aux 22 assemblées générales des associations locales qui se sont déroulées entre le 20 mars et le 29 mai 2018, aux quatre coins de la Lozère (voir article Calendrier des AG) et qui ont réuni bénéficiaires, intervenantes à domicile, bénévoles et élus locaux.
L’assemblée générale est l’occasion de faire le point sur l’année écoulée et fixer les objectifs à venir.
En 2017, l’ADMR de Lozère a vu son activité augmenter de 2.5%. L’ADMR apporte ses services à domicile à près de 1 850 bénéficiaires par mois avec une aide mensuelle moyenne de 13 heures d’intervention. L’ADMR emploie 476 personnes en moyenne pour 230 équivalents temps plein. Les intervenantes à domicile ADMR sont toutes équipées de la télégestion et bénéficient d’un contrat de travail modulé leur assurant une rémunération mensuelle fixe. Malgré cette professionnalisation, l’ADMR rencontre des difficultés pour recruter et fidéliser du personnel d’intervention. Les arrêts maladie sont très nombreux (tendance nationale de la branche professionnelle).
L’ADMR intervient sur l’ensemble du département « partout au même tarif » même dans les zones les plus rurales, et ce, malgré des coûts d’intervention élevés en raison des frais de déplacement des intervenantes. C’est un engagement fort de l’ADMR rendu possible grâce à la solidarité entre les associations ADMR de Lozère (système de péréquation). Mais cela est possible seulement si l’équilibre départemental est atteint. Or, depuis quelques années cet équilibre est fragilisé par les faibles taux de remboursement de l’APA (20.50€) et de la PCH (17.77 €) fixés par le Conseil Départemental et qui représentent 62% de l’activité totale. Ces taux sont les plus faibles d’Occitanie alors même que la Lozère est le département le plus rural (avec les plus forts frais de déplacement des aides à domicile). Le taux PCH, particulièrement faible, menace l’équilibre financier global. Les efforts de gestion drastiques de ces dernières années ne suffiront plus à assurer l’équilibre financier. Une revalorisation au « juste tarif » devient absolument nécessaire si nous voulons que notre structure associative à but non lucratif perdure. Le risque, si nos structures locales rurales associatives disparaissent, est que seules les structures privées lucratives subsistent. Ces structures privées n’interviendront pas en zone rurale (peu rentable) ou bien seulement au prix fort. Fini alors l’égalité de traitement et la solidarité !
Pour 2018, la feuille de route de l’ADMR est simple :
- Obtenir la revalorisation « au juste tarif » des prestations à domicile
- Recruter et fidéliser du personnel d’intervention de qualité
dans le seul but d’apporter le meilleur service possible aux bénéficiaires de nos services.